Tephrosia Pers.

Genre comprenant environ 360 espèces tropicales et subtropicales, essentiellement africaines. Il s’agit principalement de plantes herbacées, annuelles ou vivaces, fréquemment à base ligneuse. Dans le N. de l’Afrique apparaissent plusieurs espèces herbacées vivaces, plus ou moins éphémères, ligneuses uniquement à la base. Leur répartition est essentiellement tropicale, sahélienne, ne se développant qu’au S. du territoire objet du présent projet, dans le Sahara méridional. Certaines s’étendent jusqu’à la Méditerranée à travers l’Égypte. Les espèces plus robustes sont T. purpurea et T. nubica. D’autres espèces, généralement herbacées mais parce qu’elles sont parfois ligneuses à la base des tiges, peuvent être citées ici, sont :

T. uniflora Pers. (T. quartiniana Cufod. ex Greuter & Burdet, T. vicioides A. Rich.), plante herbacée annuelle, bisannuelle ou vivace, à souche ligneuse, de 20-50 cm ; fleurs généralement blanches, ailées, sessiles à l’aisselle des feuilles des ramilles florifères ; Sahara méridional, de la Mauritanie et du Sénégal jusqu’au Soudan, à l’Éthiopie et la Somalie, s’étendant vers le N. jusqu’au Sahara central (Algérie) et septentrional (Égypte), ainsi que plus à l’E., jusqu’en Inde.

T. villosa (L.) Pers. subsp. ehrenbergiana (Schweinf.) Brummitt (T. ehrenbergiana Schweinf., T. incana sensu Baker), plante herbacée annuelle ou vivace, lignifiée à la base des tiges, de 30-80 cm, à calice et gousses densément villeux et fleurs roses. Égypte, S. et E. de l’Afrique et péninsule arabique.

T. kassasii Boulos, l’unique espèce à feuilles simples, plante herbacée vivace, de 30-60 cm, ligneuse à la base, à fleurs violettes ; elle a été citée comme endémique dans une seule localité du Nil, au S. de l’Égypte, bien qu’elle n’ait plus été observée depuis la construction du barrage d’Assouan et l’inondation postérieure de la vallée du Nil.

T. uniflora et T. villosa subsp. ehrenbergiana sont des espèces relativement communes à aire de répartition vaste, qui ne sont pas considérées comme menacées. En revanche, T. kassasii est très rare, à aire de répartition beaucoup plus restreinte, et il conviendrait d’étudier son état de conservation. Aucune de ces espèces n’est actuellement évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), T. kassasii est cataloguée comme « éteinte ».

Mis à jour par: H. Sainz.