Euphorbia regis-jubae J. Gay
E. obtusifolia subsp. regis-jubae Maire, E. lamarckii subsp. regis-jubae (J.Gay) Oudejans
Fra.: Euphorbe du roi Juba. Esp.: Tabaiba amarga. Ang.: Spurge. Ara.: Afdir, lfernan. Tam.: Talalt.
Arbuste monoïque atteignant 2 m de haut, à tronc droit, court, d’abord lisse, puis à abondante ramification étalée-dressée, divariquée ou dressée, ce qui lui donne un aspect de minuscule arbre en forme de parasol. Écorce blanchâtre-pruineuse, lisse, un peu fendillée à la base du tronc en vieillissant. Ramilles jeunes verdâtres. Feuilles (15-70 × 3-7 mm) groupées à l’extrémité des ramilles, linéaires ou linéaires-spatulées, obtuses, à extrémité arrondie ou émarginée, à bord entier, non ondulé. Pléocase subsessile ou à pétiole court, à 3-5 rayons, bifurqués, simples, égaux ou un peu plus longs que les bractées pléocasiales. Ces dernières sont comme les feuilles, mais généralement plus courtes et larges, jaunâtres. Bractées dicasiales de 5-15 mm, sessiles, ovales-oblongues ou suborbiculaires, jaunâtres. Cyathe de 3-5 mm, à pédoncule court, glabre au-dehors et villeux au-dedans, jaune, à nectaires appendiculés, jaunes également. Le fruit est une capsule subglobuleuse (4-5 × 5-6 mm), à pédicelle de 3-6 mm. Coques bien définies, glabres, lisses ou très finement ponctuées-papilleuses. Chaque coque porte une graine (2,7-3 × 1,7-2 × 2-2,2 mm), ovale-oblongue, parfois un peu comprimée latéralement, à surface sublisse ou finement rugueuse, de couleur châtain plus ou moins foncé, caronculée.
Floraison:
mars-juin.
Fructification:
mai-juillet.
Habitat:
Terrains très divers (rocheux, limoneux, sableux, etc.) côtiers et subcôtiers en bioclimat semi-aride, aride, voire hyperaride (désertique), mais dans alors à humidité atmosphérique considérable due à l’influence océanique.
Distribution:
Endémique du N. de l’Afrique : Macaronésie continentale et Sahara occidental. Elle s’étend du cap Boujdour, au S., jusqu’au Haut Atlas subcôtier, au N., bien qu’apparaissant de manière isolée plus au N., jusqu’aux gorges de l’oued Cherrat, près d’Aïn Maidnet.
État de conservation:
Espèce commune localement mais à aire de répartition restreinte, qui n’est pas considérée comme menacée. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans le Livre Rouge de la flore vasculaire du Maroc (Fennane, 2021), a été considérée comme Quasi menacée (NT).