Euphorbia hierosolymitana Boiss.
E. thamnoides Boiss., E. bivonae sensu Täckh.
Fra.: Euphorbe. Esp.: Lechetrezna, tabaiba. Ang.: Jerusalem spurge. Ara.: Lezara.
Arbrisseau monoïque de 20-60(100) cm de haut, glabre. Les tiges sont dressées et très ramifiées, les rameaux sont rigides et peuvent être simples ou ramifiés de manière intriquée. Les vieilles tiges sont ligneuses à écorce grisâtre, tandis que les jeunes tiges sont herbacées, striées et vert-jaunâtre. Feuilles [0,5-1,5(2,8) × 0,4-0,8 cm] alternes, sessiles ou subsessiles, oblongues-obovales, atténuées à la base, à sommet arrondi à obtus, à bord entier ou ondulé. Pléocase à 3-5 rayons, souvent ramifié de manière dichotomique. Bractées pléocasiales et dicasiales plus petites que les feuilles (0,5-1,5 cm). Cyathe de 2-3 mm, pédicellé, à nectaires transversalement elliptiques-croissants et lobules largement ovales, denticulés. Le fruit est une capsule (3,5-4 mm) plus ou moins globuleuse couverte de verrues coniques. Graines (c. 3 × 2,5 mm) largement ellipsoïdales, lisses, jaunes, lustrées et caronculées.
Floraison:
janvier-avril.
Fructification:
mars-juin.
Habitat:
Terrains rocheux, oueds pierreux et terrasses calcaires.
Distribution:
Zone méditerranéenne occidentale et portion plus occidentale du Moyen-Orient : de la Géorgie à la péninsule du Sinaï, y compris Chypre, atteignant le N. de l’Afrique au niveau du littoral égyptien.
Observations:
Certains auteurs considèrent que les caractères signalés pour la séparer de E. bivonae ne sont pas bien définis, et que E. hierosolymitana devrait être synonyme de E. bivonae.
Très similaire, Euphorbia erinacea Boiss. & Kostchy est aisément reconnaissable par ses ramilles épineuses suite à l’anthèse. Il s’agit d’une plante de la portion méditerranéenne du Moyen-Orient, à aire de répartition discontinue : Liban, Syrie et jusqu’au plateau du Golan d’une part, Gaza et péninsule du Sinaï d’autre part. Il semble qu’elle n’atteigne pas la portion africaine de l’Égypte.
État de conservation:
Espèces relativement communes et à aire de répartition vaste, en particulier la première, et qui ne sont pas considérées comme menacées. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), E. hierosolymitana est cataloguée comme « rare » et E. erinacea comme indéterminée (I).