Alhagi graecorum Boiss.
Alhagi maurorum subsp. graecorum (Boiss.) Awmack & Lock, A. mannifera Jaub. & Spach., A. maurorum sensu auct., A. tournefortii Heldr.
Esp.: Maná, maná de Persia. Ang.: Camel thorn, camelgrass. Ara: Aqul, adjul, agol, haloboa.
Arbuste ou suffrutex atteignant jusqu’à 30-60(100) cm, épineux, hermaphrodite, rhizomateux et stolonifère, présentant de vastes rhizomes souterrains qui donnent naissance à des stolons et des tiges plus ou moins herbacées, souvent rigides, dressées ou ascendantes, vert-grisâtre. Rameaux glabres ou courtement pubescents. Feuilles simples, alternes, à stipules de 1-2 mm, caduques, sessiles ou à pétiole de 1-2 mm, et à limbe de 0,5-2,5 × 0,2-0,8 cm, entier, oblong-elliptique ou obové, obtus, parfois mucroné. Fleurs en petits groupes axillaires de 1-3 sur les jeunes rameaux, courtement pédicellées. Calice de 3-4 mm, campanulé, à dents petites, pubescentes. Corolle de 10-12 mm, 3-4 fois plus longue que le calice, avec la partie interne de l’étendard, de la carène et des ailes de couleur rouge ou pourpre vif suite à l’anthèse. Androcée diadelphe. Ovaire soyeux ou pubescent, subsessile, contenant de nombreux ovules, à style filiforme, glabre, et stigmate petit. Gousse de 10-40 × 2-3 mm, cylindrique, généralement courbée ou arquée, lisse ou légèrement rugueuse et glabrescente à maturité, lomentacée, à rétrécissements irréguliers, indéhiscente, à 3-8 graines. Graines subsphériques ou réniformes, lisses et brunes.
Floraison:
mars-septembre.
Fructification:
juillet-octobre.
Habitat:
Sols sableux et salins, désertiques et steppiques, zones altérées. Elle se comporte souvent comme plante adventice ou rudérale dans les zones cultivées.
Distribution:
Méditerranée orientale : Grèce, îles de la mer Égée, Chypre, Rhodes, Turquie, Algérie, Libye, Égypte, Israël, Palestine, Liban, Syrie, s’étendant à l’E. jusque dans le S. de l’Iran. Dans le N. de l’Afrique : partie N.-E., dans la portion orientale du Sahara central, le massif du Tibesti et les oasis de Libye et d’Égypte. Espèce envahissante dans de nombreux pays du fait de sa tolérance aux sols salins.
Observations:
Au cours des dernières décennies, ce taxon a été considéré comme une sous-espèce de A. maurorum mais, récemment, Amirkhosravi et al. (2020, 2022) proposent de continuer à maintenir A. graecorum et A. maurorum comme deux espèces bien différenciées.
État de conservation:
Espèce relativement commune à aire de répartition vaste, qui n’est pas considérée comme menacée. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.