Cistus clusii Dunal subsp. clusii
C. rosmarinifolius Pourr., nom. illeg., C. viridis Willk., C. libanotis sensu auct., non L.
Fra.: Ciste à feuilles de romarin. Esp.: Romarina, romero macho, quiebraollas. Ara.: Dil el maza, khelilel maza. Tam.: Tuzzla, tuzi, mezzat.
Arbrisseau à feuilles persistantes, hermaphrodite, atteignant 0,5-1 m de haut, à port très rameux, peu ou pas visqueux. Par son port et ses feuilles, il est possible de le confondre avec le romarin lorsqu’il ne porte pas de fleurs. Rameaux étalés-dressés, à écorce brun-grisâtre. Ramilles vertes ou rougeâtres, à longs poils simples et autres poils beaucoup plus petits et appliqués. Feuilles (1-3 × 0,14 cm) opposées, sessiles, semi-embrassantes, linéaires, terminées en une pointe obtuse, à bord révoluté ; endroit de couleur verte, glabrescent, et envers blanchâtre, à tomentum dense de poils étoilés ; une seule nervure longitudinale. Inflorescences en cymes ombelliformes latérales, courtes [4-5(10) mm de long], divisées en 2-4 petits groupes de 2-3(5) fleurs chacun, à boutons floraux relativement larges (3-8 mm). Fleurs petites, de 2-3,5 cm de diamètre. Pédicelle et calice généralement villeux, plus ou moins hirsutes, à poils blanchâtres. Calice à 3 sépales ovoïdes de 4-8 mm de long, rapidement caduques. Corole à 5 pétales blancs. Le fruit est une capsule subsphérique (4-8 mm de long), à tomentum de poils étoilés, déhiscente en 5 valves. Graines arrondies-tétraédriques, à surface sublisse ou finement granuleuse. 2n = 18.
Floraison:
mars-juin.
Fructification:
mai-août.
Habitat:
Forêts clairsemées et matorrals sur terrains calcaires, gypseux, marneux ou sableux, basiques, mais également ultrabasiques. En zones relativement chaudes, du niveau de la mer jusqu’à environ 1300 m d’altitude, à bioclimat semi-aride à subhumide, aux étages thermoméditerranéen et mésoméditerranéen.
Distribution:
Région méditerranéenne centro-occidentale. Dans le N. de l’Afrique, elle est amplement répandue depuis la côte atlantique jusqu’à la côte orientale tunisienne. Elle atteint au S. le Moyen Atlas, l’Atlas saharien et le Djebel Dahar.
Observations:
Une dernière espèce du genre, C. munbyi Pomel (C. sericeus sensu Munby, non Vahl), est très semblable à la précédente, mais beaucoup plus rare. Elle se différencie essentiellement par ses sépales, longuement acuminés, plus longs que la capsule, ainsi que par ses inflorescences et ramilles, beaucoup plus villeuses, soyeuses, à aspect blanchâtre-argenté. Endémique N.-africaine des monts littoraux et sublittoraux du N.-E. du Maroc et du N.-O. de l’Algérie, depuis les montagnes de Béni-Snassen jusqu’à proximité d’Alger.
État de conservation:
C clusii est une espèce commune et même abondante localement. C. munbyi est beaucoup plus rare, mais ne semble cependant pas menacée. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.