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Rhus coriaria L.

Fra.: Sumac, sumac des corroyeurs.   Esp.: Zumaque.   Ang.: Tanner’s sumach, elm-leaved sumach.   Ara.: Sumaq, summaq, semaq, debarh, deburh.

Arbuste dressé ou petit arbre de jusqu’à 5 m de haut. Rameaux fragiles, densément couverts de poils non glanduleux brun-grisâtre. Feuilles caduques ou semi-caduques d’un vert brillant, rouges et orangées en automne, grandes, imparipennées, à rachis poilu et 5-7 paires de folioles opposées ou quasiment, densément poilues sur l’envers, ovées à lancéolées, à bord crénelé-serré, sessiles à exception de la terminale qui, à l’instar des latérales, est pétiolée. Fleurs densément groupées en panicules de 15-25 cm, terminales ou plus rarement axillaires, dressées et pyramidales. Fleurs petites, de 3-4 mm, unisexuées ou hermaphrodites, jaune-verdâtre, les femelles à 3 styles courts, les mâles à 5 étamines exsertes pourvues d’anthères jaunes. Calice à 5 sépales minuscules, ovés, villeux. Pétales deux fois plus longs que les sépales, blanc-verdâtre, ovés. Fruit de 4-6 mm en drupe lenticulaire-réniforme, brun-rougeâtre et hirsute à poils glanduleux, d’aspect laineux en mûrissant.

Floraison:

mars-mai.

 

Fructification:

mai-août.

Habitat:

Terrains remués à proximité des villes et villages, et anciens champs cultivés, plus rarement au sein de matorrals des versants pierreux.

Distribution:

Probablement d’origine irano-tunisienne. Dans le N. de l’Afrique, où des doutes subsistent quant à sa spontanée, elle a été citée en Algérie (littoral de la région d’Alger et monts des alentours de Constantine) et en Tunisie [monts de Téboursouk (Djebel Gorra), près de Djebba].

Observations:

Cette espèce est incluse ici car elle fait partie du paysage méditerranéen depuis des siècles, voire des millénaires, et que certains auteurs la considèrent autochtone. Elle a été cultivée depuis l’Antiquité sur de vastes superficies dans tous les pays méditerranéens et de l’O. asiatique en raison de la forte concentration en tanins de la plante, en particulier dans son écorce et ses racines. Si ses applications étaient diverses, elle était principalement utilisée pour le tannage du cuir. Suite à l’abandon de cette pratique (et donc de leur culture), ses arbustes ont continué à se développer jusqu’à aujourd’hui de manière subspontanée dans de nombreuses zones de la région méditerranéenne et d’autres parties du monde.

État de conservation:

Espèce dont l’aire d’origine est mal connue. Considérée comme de Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. En Algérie, elle est incluse dans la Liste des espèces végétales non cultivées protégées (décret exécutif 12-03 du 4 janvier 2012).

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