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Viburnum lantana L.

Fra.: Viorne macienne, viorne lantane.   Esp.: Morrionera, lantana.   Ang.: Wayfaring-tree.

Arbuste caducifolié, hermaphrodite, très rameux, de jusqu’à 4 m de haut. Houppier arrondi peu dense. Écorce subéreuse, fendillée, brun-grisâtre. Rameaux flexibles à écorce rugueuse et grisâtre. Ramilles verdâtre-jaunâtre car couvertes d’un tomentum, en particulier les plus jeunes. Feuilles (4-18 × 2,5-12 cm) opposées, épaisses, ovées-elliptiques ou presque arrondies, terminées en une pointe obtuse, plus ou moins cordées, à bord finement denté, vert vif et glabres sur l’endroit, plus claires et à quelques poils étoilés sur l’envers, rugueuses au toucher. Stipules absentes. Fleurs petites (4-7 mm de diamètre), densément groupées en cymes corymbiformes, toujours dressées. Corolle à 5 pétales, blancs au-dessus, rougeâtres au-dessous, de même que les boutons floraux. Calice à 5 lobes arrondis. Étamines : 5. Fruit en drupe ovoïde, arrondie, comprimée, d’abord vert très clair, presque jaune, puis rouge vif et enfin noirâtre. Elle contient une seule graine très aplanie.

Floraison:

mars-juin.

 

Fructification:

août-octobre.

Habitat:

Forêts (cédraies, chênaies à chênes marcescents et chênaies vertes) sur terrains calcaires et humides, et donc uniquement en basse et moyenne montagne dans le N. de l’Afrique. En zones à bioclimat subhumide à hyperhumide, aux étages mésoméditerranéen et supraméditerranéen.

Distribution:

Région méditerranéenne et Europe centrale. Dans le N. de l’Afrique, il s’agit d’une espèce très rare, uniquement connue dans certaines localités au Maroc (Moyen Atlas et Haut Atlas) et en Algérie, dans le massif des Babors (Petite Kabylie, au N.-E. de l’Atlas tellien).

Observations:

La var. glabratum Chabert a été décrite dans le N. de l’Afrique et le S. de l’Espagne ; elle se différencie essentiellement de ses parents européens par sa pilosité foliaire clairsemée.

État de conservation:

Espèce commune et à aire de répartition vaste, bien que très rare dans le N. de l’Afrique. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. En Algérie, elle est incluse dans la Liste des espèces végétales non cultivées protégées (décret exécutif 12-03 du 4 janvier 2012).

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