Anabasis syriaca Iljin
A. aphylla subsp. africana Maire, A. aphylla auct. Afr. N., A. zoharyi Iljin
Fra.: Anabasis aphylle. Esp.: Gurullos. Ara.: Ageram, ârjem, ajram, balbal, shnân, tartir, (Égypte): qilwe. Tam.: Tawussaya.
Arbrisseau à feuilles persistantes, hermaphrodite, dressé ou plus ou moins couché, à tiges articulaires de jusqu’à 1,5 m de long. Il n’est jamais consommé par les herbivores. Le tronc principal peu atteindre un diamètre de jusqu’à 3 cm. Écorce grisâtre, fendillée longitudinalement. Rameaux et ramilles à tons verts. Articles allongés de jusqu’à 20 mm de long et 2,5 mm de large. Feuilles opposées, très petites, squamiformes, amplexicaules, soudées entre elles et à la tige, formant une sorte de cupule au niveau des entre-nœuds ; bord scarieux à pointe obtuse. Fleurs hermaphrodites, solitaires à l’aisselle des feuilles, groupées en inflorescences spiciformes dans la partie supérieure des ramilles. Périanthe à 5 pièces inégales : les 3 externes largement ovales, les 2 internes oblongues, toutes obtuses. Fruit bacciforme, à graine spiralée disposée verticalement, entouré par les 5 pièces du périanthe ; les 3 externes sont pourvues d’une aile blanchâtre, brune ou pourpre.
Floraison:
août-octobre.
Fructification:
septembre-novembre.
Habitat:
Terrains secs, argileux, parfois légèrement salins. Dans le Maroc oriental espèce typique des berges supérieures des oueds et des zones d’épandage limoneuses.
Distribution:
N. de l’Afrique et Asie centro-occidentale. Dans le N. de l’Afrique, sa distribution est mal connue, limitée aux zones les plus sèches, fréquemment steppiques, de la région méditerranéenne. Au Maroc, plaines et pénéplaines au S. de Marrakech, ne dépassant que légèremment le S. de l’Anti-Atlas le long de la côte atlantique, dans le bassin moyen et bas de la Moulouya et les plaines arides du Rif occidental. En Algérie, dans la zone steppique du N.-E. (Khenchela et Tébessa) et l’Atlas saharien oriental. En Tunisie, dans la partie saharienne au N. du Chott el-Jerid. En égypte, dans la péninsule du Sinaï.
État de conservation:
Espèce peu commune, mais qui n’est en principe pas considérée comme menacée. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), elle est cataloguée comme « vulnérable ».