Artemisia judaica L.
Ara.: Bahetseran, bo’aitheran, sheih. Tamahaq: Techeredjli, teheregli, téharaggalé.
Arbuste à feuilles persistantes, hermaphrodite, de jusqu’à 0,8(1) m de haut et 1,5(2) m de diamètre, dressé ou étalé-dressé, densément gris-tomenteux, fortement aromatique. Tiges nettement ligneuses, abondamment ramifiées depuis la base. Feuilles disposées densément, 1-2 pennatifides ou pennatipartites, à lobes ovés, oblongs ou elliptiques, à peine plus longs que larges ; celles des tiges stériles pétiolées et de contour plus ou moins orbiculaire, celles des inflorescences la plupart simples. Inflorescences en panicules terminales à ramifications plus ou moins appliquées. Capitules hémisphériques, de 3-4 mm de diamètre, habituellement pendants, à 30-60 fleurs et réceptacle glabre. Involucre à plusieurs rangées de bractées suborbiculaires, à bord scarieux large. Fleurs jaunes, les périphériques filiformes et femelles, et les autres flosculeuses et hermaphrodites. Fruit en petit akène obovoïde, strié, glabre.
Floraison:
mars-mai.
Fructification:
avril-juillet.
Habitat:
Sols sableux ou sablo-limoneux des oueds temporaires, en zones désertiques, dans lesquels elle forme des touffes denses plus ou moins hémisphériques de jusqu’à 2 m de diamètre.
Distribution:
Région saharo-arabique. Dans le N. de l’Afrique, l’espèce vit dans les zones désertiques du Maroc saharien oriental à l’E. de l’Égypte, Sinaï compris.
Observations:
Deux sous-espèces sont reconnues dans la zone du projet : la subsp. judaica, des sols sableux des oueds des déserts, de l’E. de la Libye à l’Égypte, Sinaï compris, et la subsp. sahariensis (L.Chevall.) Maire, endémique du Sahara occidental et central, s’étendant à l’E. jusqu’au S.-O. de la Libye et au Tchad occidental, et qui occupe également les lits sableux et sablo-limoneux des oueds du désert.
État de conservation:
Espèce plus ou moins commun et à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.