Cadaba farinosa Forssk.
Ang.: Esel-wood. Ara.: Azrom, qadab, szrom, zrumm, aezruutm, atilae-lhaïfba, sureim, sireih, zeraye, assal, zrumrn, aezruutm, atilae-lhaïba (ces 3 derniers à Niger), el sarih, surraya, surreh (ces 3 derniers à Soudan). Tamahaq: Abagoew, abogu, abagaw. Tubu: Harkané lifi. Mandinga: Démagugu, to-magny.
Arbuste ou petit arbre atteignant 2-5(8) m de haut, fréquemment lianoïde, qui grimpe sur d’autres arbres ; il est couverts de poils squameux et de glandes blanchâtres sessiles qui lui donne un aspect farineux. Feuilles (0,4-4 × 0,3-2,5 cm) alternes, entières, un peu coriaces, elliptiques à obovales, obtuses, souvent émarginées et plus rarement subaiguës, recouvertes de poils squameux, farineuses, du moins de jeunesse, ou plus rarement glabrescentes, grisâtres. Elles sont brièvement pétiolées (2-4 mm) et à stipules linéaires jaunâtres ou brunes. Inflorescences terminales, racémeuses. Fleurs zygomorphes, petites, à 4 pétales linéaires-lancéolés, légèrement elliptiques [0,6-1(1,5) cm], onguiculés, verdâtre-jaunâtre, alternant avec les sépales et beaucoup plus étroits que ces derniers, 4 sépales (0,6-0,8 × 0,3-0,4 cm) ovales-lancéolés. Étamines : 4-6, unies en un androgynophore ou tube nectarifère (5-8 mm), qui atteint la moitié de la longueur des étamines et dépasse le gynophore. Fruit subtoruleux ou cylindrique, légèrement charnu, farineux, de 2,2-4 × 0,2-0,3 cm, à nombreuses graines réniformes, noires, mates et rugueuses.
Floraison:
janvier-mars, après les pluies.
Fructification:
février-avril.
Habitat:
Terrains très divers en forêts clairsemées, savanes et zones désertiques, en zones à bioclimat semi-aride à saharien.
Distribution:
Zones tropicales septentrionales d’Afrique et O. de l’Asie, s’étendant à l’E. jusqu’en Inde. Dans le N. de l’Afrique, elle apparaît principalement au Sahara méridional et au Sahel, s’étendant au N., en suivant l’influence maritime, jusqu’au S. du Maroc et de l’Égypte.
État de conservation:
Espèce peu commune mais à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), elle est cataloguée comme « rare ».