Cocculus pendulus (J.R. Forst. & G. Forst.) Diels
Epilaterium pendulum J.R. Forst. & G. Forst., C. leoeba DC.
Ara.: Trak, trek, tadlar, irk, kebats, lebakh el djebel, labakh el gabal, turach, erdjadj, olleiq, zigai (Soudan). Tamahaq: Amatelte, amateltel, amataltal, anataeltal, attala, lehuaïl, aemul, emil.
Plante lianescente, dioïque, à tiges ligneuses, se développant généralement sur des arbres, arbustes et formations rocheuses. Tronc principal atteignant 15 cm de diamètre, à écorce grisâtre striée longitudinalement. Rameaux effilés, striés et généralement pendants. Ramilles vertes, glauques, très effilées. Feuilles (0,5-6,5 × 0,25-3 cm) alternes, trilobées à pentalobées et plus ou moins pubescentes chez les jeunes plantes, devenant par la suite ovales ou ovales-lancéolées et glabres, à bord entier, un peu charnues, pourvues d’un pétiole de 1-7 mm. Fleurs très petites en cymes axillaires, verdâtre-jaunâtre, pédicellées, à 6 sépales et 6 pétales. Les mâles à 6 étamines, naissant en petits groupes à l’aisselle des feuilles. Les femelles à 3 carpelles, toujours solitaires à l’aisselle des feuilles. Le fruit (5-7 mm) est une drupe solitaire, géminée ou ternée, disposée sur un unique pédoncule obové, de couleur rouge.
Floraison:
février-juillet.
Fructification:
printemps-été. Il est souvent possible d’assister à une floraison et à une fructification au même moment sur une même plante.
Habitat:
Sur terrains divers, sableux, rocheux, dans les dépressions et parties basses des versants, croissant fréquemment sur les arbres et rochers. En zones désertiques et subdésertiques.
Distribution:
Depuis l’océan Atlantique (îles du Cap-Vert) jusqu’en Inde. Elle se fait peu commune dans le N. de l’Afrique, apparaissant ici et là dans l’ensemble du Sahara occidental et oriental, plus rarement dans le Sahara central (chaînes d’Ougarta, massifs du Tassili-n-Ajjer et du Hoggar).
Observations:
L’espèce peut s’avérer très commune au Sahara méridional. Ainsi, Schmitt (1912), se référant à l’abondance de cette espèce en Mauritanie, a déclaré : « Très abondante en certains endroits où elle couvre complètement tous les arbres (par exemple à Chig, au S.-E. de l’Adrar) ». Autre plante de cette famille, Tinospora bakis (A. Rich.) Miers possède une aire de répartition tropicale, et atteint sporadiquement en Mauritanie la limite S. du champ géographique de ce projet. Il s’agit d’une plante grimpante pouvant atteindre 10 m, qui se différencie bien de la précédente par ses feuilles cordées, beaucoup plus larges et membraneuses, à pétioles tordus à la base, alors que Cocculus possède des feuilles bien plus petites et plus ou moins lancéolées, non membraneuses et à pétioles non tordus.
État de conservation:
Espèces peu communes, mais à aire de répartition vaste. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.