Cordia sinensis Lam.
C. quercifolia Klotzsch, C. gharaf (Forssk.) Ehrenb. ex Asch., C. rothii Roem. & Schult.
Ang.: Grey-leaved cordia, grey-leaved saucer-berry. Ara.: Mokhheit, gharaf, gharaaf, akjül, akzûl, hen’darabaïe, tadana, tadanaya (ces 4 derniers à Niger). Tamahaq: Tadanu, taedaenent, aedénen, tadanint. Tubu: Kohul.
Arbuste ou arbre de jusqu’à 5(10) m de haut, dressé, rameux. Tronc à écorce de couleur brun-crème à brune, très fendillée chez les exemplaires les plus âgés. Ramilles plus jeunes verdâtres. Feuilles (0,7-2,5 × 1,5-6,5 cm), généralement opposées ou subopposées, rarement alternes, oblongues ou oblongues-lancéolées, à bord entier, pubescentes sur l’endroit et scarieuses sur l’envers. Pétiole de c. 10 mm de long, à poils longs et pâles. Inflorescences en cymes terminales ou axillaires, sur un long pédoncule (5-25 mm). Fleurs à pédicelle de 3-4 mm. Calice campanulé de 4-5 mm, à 5 dents obtuses. Corolle blanche ou crème, tubuleuse-campaniforme, à tube un peu plus court que le calice, terminée en 4-5 lobes linéaires, longs et flexueux. Fruit en une sorte de baie ovoïde de couleur rouge brillant ou orange à maturité, de 7-20 mm de long, pourvue d’une pointe longue et remarquable, et qui pend en groupes voyants. Graines : 1-4, dures, rugueuses, brun-jaunâtre.
Floraison:
après les pluies au Sahara, décembre-février.
Fructification:
environ 2 mois après la floraison.
Habitat:
Lits des cours d’eau permanents ou temporaires, et formations arbustives ouvertes en zones plus ou moins sèches.
Distribution:
Espèce tropicale. Dans le N. de l’Afrique, elle est présente au Sahara méridional, s’étendant au N. jusque dans les massifs montagneux du Sahara central (Tefedest, Hoggar, Tibesti, Aïr, etc.) et certains oasis du désert centro-occidental égyptien.
État de conservation:
Espèce commune et à aire de répartition vaste, bien que rare dans le N. de l’Afrique. Considérée comme de Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN (Oldfield, 2020). Dans le Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca Vol 1, 2000), elle est cataloguée comme « vulnérable ». En Algérie, elle est incluse dans la Liste des espèces végétales non cultivées protégées (Décret exécutif 12-03 du 4 janvier 2012).