Coronilla valentina L.
incl. C. glauca L.
Fra.: Coronille glauque. Esp.: Coronilla. Ang.: Shrubby crown vetch. Ara.: Felgi. Tam.: Tardjuant
Arbuste de jusqu’à 1(1,5) m de haut, hermaphrodite, dressé, très rameux, à rameaux un peu tortueux. Tige principale et rameaux vieux à écorce brun-grisâtre à brun foncé. Rameaux jeunes glabres, verdâtres. Feuilles alternes, imparipennées, à 4-6 paires de folioles subégales, obovées-spatulées, entières, à pointe arrondie-aiguë, arrondie ou émarginée, mucronée ou non, atténuée vers la base, subsessiles, glabres et glaucescentes sur les deux faces. Inflorescences ombelliformes, axillaires, sur pédoncule plus long que la feuille à l’aisselle de laquelle elles naissent, à 4-12 fleurs. Calice campanulé, verdâtre, à 5 petites dents triangulaires à son extrémité, soudées les deux supérieures, glabre. Corolle de 7-12 mm, papilionacée, jaune, à onglet ou petite queue basale des pétales inclus dans le calice. Androcée diadelphe. Ovaire cylindrique, dilaté et coriace au sommet, glabre, à style coudé à la base. Gousse lomentacée, linéaire, cylindrique et pendante, à séparation entre les segments très marquée. Graines de 1,7-2 × 3,5-4 mm, cylindriques ou ovoïdes, brunâtres.
Floraison:
février-juin.
Fructification:
mai-juillet.
Habitat:
Matorrals et formations rocheuses sur terrains calcaires, en zones à bioclimat semi-aride (alors le long des cours d’eaux et autres zones humides) à humide. Espèce thermophile dont la limite altitudinale de 1800 m est atteinte dans le massif du Djurdjura (Atlas tellien central).
Distribution:
Région méditerranéenne. Dans le N. de l’Afrique, elle est présente dans l’aire méditerranéenne la moins continentale, s’étendant au S. jusqu’à l’Anti-Atlas occidental.
Observations:
Dans le N. de l’Afrique, 4 sous-espèces sont reconnues :
C. valentina subsp. glauca (L.) Batt. (C. glauca L.) possède des stipules très petites, linéaires ; amplement répartie dans la région méditerranéenne, elle est commune au Maroc (du littoral méditerranéen à l’Anti-Atlas -massif du Kest-), en Algérie (Atlas tellien oriental et massif de l’Aurès), dans le N. de la Tunisie et les monts méditerranéens libyens. C. valentina subsp.
pentaphylla (Desf.) Batt., présente des stipules obovales, petites (4-8 × 3-7 mm) ; elle vit dans le S. de la France et en Italie, ainsi que dans le N. de l’Afrique : au Maroc, où elle s’étend au S. jusque dans le Haut Atlas, en Algérie (Atlas tellien), et s’avère très rare en Tunisie (uniquement citée à l’extrême N., dans les Mogods). C. valentina subsp. valentina, possède des stipules encore plus grandes (10-15 × 15-20 mm), des folioles petites (jusqu’à 1 cm) et des fleurs petites (7-10 mm) ; elle vit au Maroc (citée pour le moins dans la zone atlantique N. –Zerhoun, Zalagh, Beni Slimane– et les massifs de Debdou), dans les reliefs proches d’Alger et dans le moitié N.-E. de la dorsale tunisienne (Djebel Bargou, Djebel Ressas, Djebel Boukornine, etc.). C. valentina subsp. speciosa (Hrabětová) Quézel & Santa (C. speciosa Hrabětová), présente également des stipules très grandes, des folioles plus grandes (2 cm ou plus) et des fleurs grandes (12-13 mm) ; elle est endémique de l’Algérie/Atlas tellien, depuis les montagnes de Saïda jusqu’à celles de Constantine.
État de conservation:
Espèce peu commune mais à aire de répartition vaste, qui n’est pas considérée comme menacée. Considérée comme de Préoccupation mineure (LC) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN (Contu, 2012).