Erica scoparia L.
Fra.: Bruyère à balais. Esp.: Brezo de escobas. Ang.: Besom heat, green heath. Ara.: Chanddaf, chendek, hellala, jerjir, meslah, khlenj.
Arbuste à feuilles persistantes, hermaphrodite, atteignant jusqu’à 3 m de haut (certains exemplaires peuvent atteindre 20 m dans les îles Canaries), très rameux, à port dressé. Tiges et rameaux principaux un peu tortueux, à écorce brun-noirâtre. Ramilles grisâtres ou blanchâtres, glabres ou glabrescentes. Feuilles de 3,5-10 × 0,6-1,1 mm disposées en verticilles de 3-4 courtement pétiolées, linéaires, rigides, terminées en pointe obtuse, glabres, à bord si révoluté qu’il occulte leur envers. Inflorescences en racèmes terminaux de jusqu’à plusieurs dizaines de fleurs en petits groupes de 1-3. Fleurs à involucre de bractéoles basales. Pédicelles aussi longs que les fleurs ou un peu plus, plus ou moins glabres. Sépales ovés, de 1-1,3 mm, soudés entre eux, verts et plus ou moins glabres. Corolle de 2-2,5 mm, verdâtre à jaunâtre, campanulée, à lobes aigus très prononcés et non recourbés. Anthères plus ou moins internes et sans appendices. Fruit en capsule ellipsoïdale de 1,3-1,8 mm, glabre, déhiscente en 4 valves. Graines très petites, de 0,4-0,6 mm, plus ou moins ellipsoïdales, à surface réticulée-alvéolée.
Floraison:
avril-juillet.
Fructification:
juin-septembre.
Habitat:
Espèce calcifuge, qui vit sur terrains siliceux très divers. Plaines et basses montagnes des régions côtières et subcôtières. En zones à bioclimat subhumide à humide, à hivers plus ou moins doux, aux étages mésoméditerranéen et thermoméditerranéen.
Distribution:
Méditerranée occidentale et région macaronésienne. Dans le N. de l’Afrique, elle apparaît essentiellement dans deux aires disjointes : l’une s’étend de la péninsule tingitane (où elle parvient au S. jusqu’à la forêt de la Mamora) aux reliefs de Béni-Snassen (Maroc), et l’autre, plus étendue, qui englobe pratiquement toute la Kabylie (Algérie) et le N. de la Tunisie.
État de conservation:
E. scoparia est une espèce commune et à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.