Genista cephalantha Spach
Fra.: Genêt. Esp.: Genista. Ara.: Guendul.
Arbuste ou sous-arbuste de généralement jusqu’à 0,8(1) m de haut, pulviniforme, inerme, hermaphrodite, à tiges très ramifiées, rameaux alternes ou opposés, et feuilles promptement caduques, ce qui lui confère un aspect éphédroïde. Tiges et rameaux vieux à écorce brun-jaunâtre, fendillée, glabre, qui finit par s’exfolier. Ramilles jeunes striées-côtelées longitudinalement, vertes, séricées. Feuilles alternes, unifoliées, à stipules spinescentes, sessiles, à foliole de (6)10-20 × 2-4 mm, oblancéolée, atténuée à la base, aiguë, verte, plus ou moins séricée sur les deux faces. Inflorescences capituliformes, terminales, à 5-20 fleurs brièvement pédicellées, à pédicelle de jusqu’à 1,3 mm, poilu. Calice de 6-10 mm, villeux, en particulier sur les dents, profondément divisé en 2 lèvres, la supérieure bipartite en autant de segments ovés-lancéolés, et l’inférieure divisée presque jusqu’à la base en 3 dents lancéolées subégales à celles de la lèvre supérieure. Corolle de 10-14 mm, papilionacée, jaune, à étendard ové, aigu au sommet, subglabre, subégal en taille aux ailes et à la carène. Androcée monadelphe, à 10 étamines. Ovaire villeux, et stigmate oblique. Gousse de 8-9 × c. 4 mm, ovoïde-acuminée, comprimée, brunâtre, séricée, à 1-2 graines. Graines de 2,5-3 mm, ovoïdes ou un peu comprimées, lisses, vert foncé à brun foncé, brillantes, sans arille.
Floraison:
février-mai.
Fructification:
mai-juillet.
Habitat:
Forêts et matorrals, sur terrains très divers, acides ou basiques, depuis le niveau de la mer jusqu’à la moyenne montagne. En zones à bioclimat semi-aride à humide, à l’étage thermoméditerranéen.
Distribution:
Endémique du Maroc et de l’Algérie. Elle est présente dans le Rif, le Haut Atlas et l’Atlas tellien occidental.
Observations:
Deux sous-espèces sont reconnues, toutes très polymorphes : G. cephalantha subsp. cephalantha, dont les fleurs sont pourvues d’un étendard à sommet aigu ou subobtus, non émarginé, qui vit au N.-E. du Maroc et au N.-O. de l’Algérie, et G. cephalantha subsp.
demnatensis (Murb.) Rauynaud (G. demnatensis Murb.), à fleurs pourvues d’un étendard émarginé, endémique du Maroc, de la région montagneuse de Demnate et de ses environs, s’étendant au S. jusqu’au Haut Atlas central.
Les deux espèces suivantes sont semblables à la précédente, de par leurs fleurs réunies en inflorescences capituliformes –bien qu’un plus petit nombre, entre 3 et 8– ainsi que leurs gousses ovoïdes-acuminées, toutes deux sans stipules spinescentes et à aire de répartition plus vaste dans le N. de l’Afrique. G. microcephala Coss. & Durieu (G. tripolitana Bornm.) est un arbuste également pulviniforme et éphédroïde, ne dépassant pas 0,5 m de haut, à feuilles unifoliées plus petites (c. 10 mm), et inflorescences à 4-10 fleurs, endémique des parties les plus sèches, parfois steppiques, du N.-.E de l’Algérie, de la Tunisie centrale et nord-saharienne et du N.-O. de la Libye. G. capitellata Coss. [G. microcephala var. capitellata (Coss.) Maire, G. microcephala var. tunetana Coss.] ne se différencie de la précédente que par ses bractées étroites, linéaires ou linéaires-triangulaires, et son calice peu poilu, à poils courts et appliqués ; endémique du N. de l’Afrique, des forêts, matorrals et steppes des zones sèches et semi-arides, elle s’étend du Maroc (Haut Atlas oriental et Atlas saharien) et de l’Algérie (zones méditerranéennes sèches, plaines steppiques et Atlas saharien) jusqu’à la Tunisie (montagnes de la dorsale tunisienne et certains monts pseudo-steppiques méridionaux jusqu’au Sahara).
État de conservation:
Ces 3 espèces sont relativement communes, bien qu’à aires de répartition restreintes. En principe, aucune d’elles n’est considérée comme menacée. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.