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Indigofera articulata Gouan

I. tinctoria sensu Forssk., I. glauca Lam., I. argentea L.

Fra.: Indigotier.   Esp.: Índigo.   Ang.: Indigo.   Ara.: Nila, nîla, neela, sabagha (Hassanía).   Tamahaq: Laema, afaïsawa.

Arbrisseau de jusqu’à 1,5 m, fréquemment très ramifié et d’aspect argenté. Feuilles opposées, imparipennées, à (1)3-5 folioles de 1-2,5 × 1-1,8 cm –la terminale plus grande‑, opposées, obovées, à sommet arrondi, grisâtre-argenté sur les deux faces. Inflorescences en racèmes axillaires, subsessiles, plus courts que la feuille à l’aisselle de laquelle ils naissent, à 10-20 fleurs. Calice de 1,5 mm à dents triangulaires aussi longues que le tube. Corolle de 3-4 mm, papilionacée, jaune ou dorée, à étendard tacheté de brun, pubescent dans sa partie dorsale. Androcée monadelphe. Gousse de 0,7-1,3 × 0,3-0,4 cm, linéaire, arquée vers le haut, lomentacée à segments globuleux, brune, plus ou moins soyeuse, à 2-4 graines.

Floraison:

février-avril.

 

Fructification:

mai-juillet.

Habitat:

Plaines sableuses et bordures des champs cultivés, où elle se comporte comme une espèce rudérale.

Distribution:

Algérie (Hoggar, alentours de Tamanrasset), Égypte, Soudan, Djibouti, Éthiopie, Somalie et péninsule arabique.

Observations:

I. coerulea Roxb. est très semblable, mais ses feuilles, également opposées, possèdent (5)7-9 folioles, glabres sur l’endroit, et ses gousses, à peine lomentacées, présentent des segments cylindriques-ovoïdes. Elle se développe dans les champs et les oueds pierreux. Dans le N. de l’Afrique, de l’extrémité S.-E. de l’Égypte jusqu’en Éthiopie et en Somalie, apparaissant plus à l’E. de la péninsule arabique à l’Inde et au Sri Lanka.

De port moindre est I. argentea Burm.f. (I. semitrijuga Forsk. var. tetrasperma DC., I. arenaria A.Rich. var. strigosa N.Terrac.) (Ara. : Afalanjiat. Tamahaq : Isoersoem, awudeni, isaersam). Est un petit sous-arbrisseau de 20-50 cm, couvert d’un tomentum argenté au sein duquel s’intercalent quelques poils glanduleux de 0,5 mm. Tiges généralement ascendantes. Feuilles imparipennées, à rachis et pétioles de 0,5-1 cm et 5-7 folioles de 2,5-6 × 2-3 mm, opposées, obovées-cunéiformes, pubescentes-argentées sur les deux faces. Inflorescences en racèmes lâches de 4-10 fleurs, généralement plus longues que la feuille axillaire. Calice de c. 2 mm, densément pubescent. Corolle de 4-5 mm, papilionacée, rouge-brillant, à étendard pubescent sur sa face externe. Androcée monadelphe. Gousse de 1-1,2 cm, droite et plus ou moins lomentacée, à poils glanduleux et 3-5 graines. Plaines plus ou moins sableuses, en climat tropical et subtropical, du Sahara occidental à l’Inde. Dans le N. de l’Afrique, elle apparaît au moins en Égypte et en Algérie, sa présence étant à confirmer au Maroc et en Libye (Tibesti).

De plus petite taille est I. arabica Jaub. & Spach, une plante herbacée vivace de 15-30 cm, ligneuse et ramifiée à la base, à tiges pubescentes-argentées ; elle possède des feuilles imparipennées à 3-5 folioles souvent opposées et des gousses, de 0,5-1,1 × 0,3 cm, planes, pubescentes, argentées, à 2-5 graines. Elle apparaît dans les oueds pierreux, les lits des cours d’eau désertiques saisonniers, pierreux ou sableux. Égypte, Soudan, Érythrée, Éthiopie, Somalie et péninsule arabique.

État de conservation:

Espèces relativement communes à aire de répartition vaste, qui ne sont pas considérées comme menacées. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans la Liste rouge des plantes vasculaires d’Égypte (Flora Aegyptiaca
Vol 1, 2000), I. coerulea est cataloguée comme « rare » et I. argentata comme « vulnérable ».

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