Laurus nobilis L.
Fra.: Laurier sauce, laurier d’Apollon. Esp.: Laurel común. Ang.: Bay leaf tree, bay tree, laurel. Ara.: Sshager el ghar, chejrate sidna-mussa, chajarat sidna mussa, errand, rend, rund, habb r’ar (le fruit). Tam.: Taselt.
Petit arbre à feuilles persistantes, dioïque, atteignant jusqu’à 10 m de haut, à feuillage dense et port irrégulier. Le tronc est plus ou moins droit, à écorce lisse et très mince, de couleur brun-verdâtre ou grisâtre. Branches dressés. Rameaux glabres, vertes et lustrées, les plus jeunes à teintes rougeâtres. Feuilles (5-16 × 2-8 cm) coriaces, oblongues-lancéolées ou lancéolées, à bord entier et légèrement ondulé, de couleur vert foncé sur l’endroit et un peu plus clair sur l’envers ; elles croissent opposées sur un court pédicelle (0,5-1,5 cm). Les fleurs mâles naissant groupées en une sorte d’ombelle à l’aisselle des feuilles, et sont formées par 4 pièces pétaloïdes (3-4,5 × 1,5-2 mm) oblongues, de couleur blanc-jaunâtre, à 8-14 étamines. Les fleurs femelles sont très semblables mais présentent, en lieu et place des étamines, 4 filets stériles qui naissent autour d’un ovaire subsessile verdâtre. Le fruit est une baie charnue (10-20 mm), ovoïde, de couleur noire.
Floraison:
avril.
Fructification:
septembre-octobre.
Habitat:
Forêts, matorrals, formations rocheuses et berges en zones à bioclimat subhumide à hyperhumide, plus rarement sec, se développant alors le long des cours d’eau et autres zones à humidité édaphique relativement élevée. Présente depuis le niveau de la mer jusqu’à 1800 m.
Distribution:
Région méditerranéenne. Elle n’a pas été cultivée dans le N. de l’Afrique comme cela a été le cas en Europe, et ses peuplements sont donc généralement autochtones : Rif centro-occidental, intégralité du Tell algérien, N. de la Tunisie, ainsi que la zone montagneuse du N.-E. de la Libye (Djebel Akhdar).
État de conservation:
Espèce peu commune mais à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Cependant, étant donné l’état de conservation des peuplements nord-africains, réduits et fragmentés, elle pourrait être considérée comme menacée.