Lonicera implexa Aiton
Fra.: Chèvrefeuille des Balèares. Esp.: Madreselva. Ang.: Evergreen honeysuckle. Ara.: Zeher el açel, jauher d-dar, nuwara. Tam.: Gab-n-igaïzen, irifi, tiski.
Arbuste grimpant, à feuilles persistantes, hermaphrodite, à rameaux sarmenteux qui s’élèvent jusqu’à 3-4 m de haut. Rameaux les plus épais et vieux à écorce brun-grisâtre à noirâtre, fendillée. Celle des jeunes rameaux lisse, glabre, à tons rougeâtres et parfois couverte d’une fine couche cireuse blanc-bleuâtre. Feuilles (2-9 cm de long) opposées, celles de la partie inférieure et médiane ovées-oblongues à obovées, sessiles, celles de la partie supérieure progressivement soudées jusqu’à l’extrémité de la ramille, entièrement soudée la dernière, formant une unique feuille elliptique. Toutes coriaces, glabres, à bord entier mais légèrement ondulé et révoluté, vertes sur l’endroit et blanc-bleuâtre sur l’envers. Fleurs allongées, tubuleuses (3-5 cm de long), qui naissent assises en glomérules de 2-9 fleurs sur la dernière paire de feuilles. Ovaire ovoïde sur lequel apparaît un petit calice pourvu de 5 lobes obtus. Corolle tubuleuse blanc-jaunâtre, fréquemment à tons rougeâtres et rosâtres, irrégulière, à 2 lèvres bien distinctes : l’inférieure à 1 pétale et la supérieure à 4, plus petites et soudés. Ses 5 étamines et son style sont assez saillants. Fruit en baie ovoïde-arrondie de couleur rouge.
Floraison:
avril-juin.
Fructification:
juin-août.
Habitat:
Terrains de nature très diverse, du niveau de la mer à 2200 m, généralement au sein de forêts, matorrals et haies sclérophylles. En zones à bioclimat semi-aride à humide, essentiellement aux étages thermoméditerranéen et mésoméditerranéen. L’espèce tolère bien la sécheresse.
Distribution:
Région méditerranéenne. Dans le N. de l’Afrique, il s’agit d’une espèce bien répartie dans toute l’aire méditerranéenne non steppique, du Maroc à la Tunisie. Elle est la plus xérophyte du genre dans le N. de l’Afrique, et donc la plus abondante.
État de conservation:
Espèce commune et à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.