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Trichodesma africanum (L.) Sm.

Borago africana L.

Ara.: Alkah, al harricha, uochchem, himmin, lossiq, tada’at (ces 3 derniers à Égypte).   Tamahaq: Halka, alqah, talkaït.

Thérophyte annuelle ou pérennisante, de 20-80 cm, ramifiée surtout à la base, glabre ou pubescente, à petites épines rigides, séparées les unes des autres. Tiges rigides. Feuilles opposées ou partiellement alternes, très rugueuses, de tailles et formes diverses, en majorité lancéolées ou oblongues, généralement rétrécies aux deux extrémités, pétiolées, les supérieures sessiles. Inflorescences terminales et axillaires, étroitement paniculées. Bractées lancéolées. Pédicelles allongés et décombants à la fructification, densément hispides à poils blanchâtres éparses. Fleurs à calice de 6 mm, densément poilu, qui atteint 10 mm ou plus à la fructification, très élargie à la base, á lobes aigus, triangulaires-ovés et striés à la base. Corolle de 10-12 mm de diamètre, bleu-pourpré, tournant à jaunâtre-rouge près du tube, ce dernier jaune, à lobes ovales, longs et atténués. Anthères densément poilues ; arrêtes glabres. Nucules brunes, de 4-5 mm, ovées, densément couvertes de poils uncinés et temporairement entourées d’un bord denté.

Floraison:

mars-mai.

 

Fructification:

juin-juillet.

Habitat:

Zones rocheuses désertiques.

Distribution:

Région saharo-sindienne et Afrique tropicale, s’étendant au S. jusqu’en Afrique du Sud. Dans le N. de l’Afrique, elle est présente au Sahel et au Sahara méridional et central, s’étendant au N. jusqu’à la Méditerranée en Égypte.

Observations:

Dans le massif du Tibesti, T. africanum possède des tiges ligneuses, mais qui peuvent atteindre jusqu’à 2 m, ce qui a amené Quézel à la définir comme T. giganteum. (T. fruticosum Maire, T. giganteum Quézel) ; elles sont cependant aisément différenciables car la première présente, en plus des poils hérissés caractéristiques des deux espèces, la surface des tiges couverte d’un indument de poils gris très courts et appliqués.

Dans le Tassili-n-Ajjer (Algérie) a été décrite T. gracile Batt. & Trab. (Tamahaq : Talkaht), une plante annuelle ou pérennisante, à indument de poils rigides, semblables à de petites épines. Feuilles linéaires-lancéolées et variables : les supérieures alternes et sessiles, et les inférieures opposées ou subopposées et pétiolées. Fleurs à pédicelles de 10-14 mm, filiformes, hispides, courbés. Calice à base arrondie à subtronquée, non gibbeux, à indument hispide et dents longuement atténuées de 10 mm. Corolle bleutée, à lobes patents et atténués. Anthères hispides sur le dos, à sommets pourvus d’appendicules longs et tordus. Nucules oblongues et appendices filiformes. Il s’agit d’un taxon sujet à discussion, de nombreux auteurs le considérant comme synonyme de T. africana (par ex., Quézel, African Plant Database, POWO), alors que Valdés (2011) la reconnaît comme espèce dans la Euro+Med Plantbase. Battandier & Trabut signalent qu’elle se différencie de T. africanum par ses feuilles étroites, ses fleurs plus grandes, ses sépales longuement atténués, ainsi que par son port plus léger et ses poils plus courts, moins rigides et tuberculeux.

État de conservation:

Espèces plus ou moins communes et à aire de répartition vaste. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Dans le Livre Rouge de la flore vasculaire du Maroc (Fennane, 2021), a été considérée comme Préoccupation mineure (LC).

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