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Vachellia gummifera (Willd.) Kyal. & Boatwr.

Acacia gummifera Willd.

Fra.: Acacia du Maroc, gommier du Maroc.   Esp.: Acacia marroquí.   Ang.: Moroccan acacia, moroccan gum.   Ara.: Talha, hauruar la gomme, amrad.   Tam.: Atil, tadlul, tamat, tagegart, tagengert, taddut, tsedzudz, amrad la gomme, taddut, talh, tifizza.

Arbuste ou arbre caducifolié de jusqu’à 3(4) m de haut, épineux, hermaphrodite et très rameux. Tronc et rameaux principaux à écorce brun-grisâtre à brunâtre. Rameaux jeunes glabres, ceux de moins d’un an fréquemment un peu poilus, rougeâtres, parfois d’un rouge vif. Épines stipulaires de 1-2,5 cm, appariées, divergentes, droites ou légèrement courbées, de la couleur des rameaux sur lesquels elles naissent. Feuilles de 2-3,9 cm, alternes, bipennées, à pétiole de 0,6-1,4 cm, et rachis à 1-3 paires de pennes -pourvu d’une glande à hauteur de l’insertion des pennes-, chacune à 6-12 paires de folioles de (3)3,5-8 × 0,75-1,5 mm, étroitement oblongues, à sommet et base arrondis, subsessiles, entières, glabres ou ciliées, de couleur vert clair terne, glaucescentes sur les deux faces. Inflorescences en capitules gloméruliformes globuleux de 8-10 mm de diamètre, axillaires, solitaires ou par paires, pédonculées –pédoncule de (0,6)1-1,5(3) cm, rougeâtre, légèrement poilu–, à nombreuses fleurs minuscules, jaunes ou jaune vif. Calice de c. 1 mm, à dents ciliées. Corolle de 2-2,5 mm, à lobules oblongs, glabres ou légèrement poilus à l’extrémité. Étamines très nombreuses. Gousse de 8-20 cm × 8-15 mm, pendante, linéaire, un peu falciforme, comprimée, légèrement resserrée entre les graines, grisâtre-tomenteuse, quasiment indéhiscente, à 6-15 graines. Graines de 10-13 × 7-8 mm, ovoïdes à ellipsoïdales, comprimées, brun-noirâtre et lisses.

Floraison:

janvier-août.

 

Fructification:

juin-décembre.

Habitat:

Forêts et matorrals sur terrains très divers, en plaines et basse montagne. En bioclimat aride à semi-aride, aux étages inframéditerranéen er thermoméditerranéen.

Distribution:

Endémique du Maroc. Elle apparaît aujourd’hui principalement liée à la région présentant une végétation d’influence macaronésienne (Haut Atlas occidental, vallée du Souss et Anti-Atlas occidental), bien que s’étendant au N. sous forme de pieds isolés jusqu’aux abords de Rabat, et vers le S. jusqu’à Laâyoune, Es-Semara, etc. Avant de subir un défrichage massif, elle constituait l’espèce dominante dans la plaine du Haouz (Marrakech), en association avec Ziziphus lotus, formant des forêts et matorrals épineux très étendus.

État de conservation:

Bien que son aire de répartition soit restreinte, il s’agit d’une espèce relativement commune, qui n’est pas considérée comme menacée. Considérée comme de Données insuffisantes (DD) à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN. Au Maroc, elle est incluse dans la Liste des espèces nécessitant une autorisation pour toute utilisation à des fins commerciales (loi 29-2005 et décret 2-12-484 du 21 mai 2015).

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