Farsetia occidentalis B.L.Burtt
F. hamiltonii auct., F. linearis auct.
Fra.: Farsetie. Ara.: Horraiq, hariq, cheliatt, achelyat, ain el arneb, djerba, maruget, sdirat al honch. Tam.: Agaset, agassid.
Arbrisseau dressé, hermaphrodite, atteignant 70 cm de haut, très rameux, à rameaux dressés couverts d’une écorce brun-grisâtre. Ramilles soyeuses-blanchâtres du fait des nombreux poils apprimés qui les recouvrent. Feuilles alternes de jusqu’à 25 × 1,5 mm, linéaires, obtuses, à bord entier, verdâtre-blanchâtre, villeuses, sessiles. Inflorescences en racèmes terminaux très peu denses, de 3-6 fleurs de 4-8 mm de long. Calice à 4 sépales linéaires-oblongs, de 3-5 mm de long, couverts de poils blanchâtres apprimés. Corolle à 4 pétales plus ou moins ⅓ plus longs que les sépales, oblongs, roses. Siliques de 2,4 × 0,3-0,5 cm, linéaires-lancéolées, terminées en un style filiforme de 2,5-3 mm de long, densément villeuses, à poils courts, apprimés et blanchâtres, à 2 valves séparées au centre par une fine membrane. Chaque valve contient une série de 5-10 graines suborbiculaires, très comprimées, disposées longitudinalement.
Floraison:
novembre-juin, après les pluies au Sahara.
Fructification:
1-2 mois après la floraison.
Habitat:
Terrains désertiques, limoneux ou pierreux, rarement sableux.
Distribution:
Endémique des déserts et zones arides du N.-O. de l’Afrique. Atlas saharien occidental, Haut Atlas oriental, Anti-Atlas et Sahara septentrional occidental.
Observations:
Très semblable, F. aegyptia Turra (F. oblongata C.Presl, F. ovalis Boiss.) (Ara. : Horraïq, dahaian, goreibi. Tamahaq : Ourtemess, timzar), uniquement ligneuse à la base, se différencie bien par sa taille plus réduite et plus particulièrement par ses fleurs à pétales aussi longs que les sépales et ses siliques oblongues à suborbiculaires, beaucoup plus larges. Son aire de répartition est plus vaste dans la région, apparaissant dans les régions arides et désertiques de l’Atlantique à la mer Rouge, pénétrant même dans les steppes méditerranéennes de la haute Moulouya. Si diverses sous-espèces et variétés ont été décrites dans le N. de l’Afrique en se basant sur le nombre de graines par silique et d’autres caractères, elles sont aujourd’hui considérées comme faisant partie de la variabilité normale de l’espèce. Une d’elles correspondait à la var. ovalis (Boiss.) Post, à 1-2 graines par silique, présente au moins dans le Sahara algérien.
État de conservation:
Espèces communes et à aire de répartition vaste. Elles ne sont actuellement pas évaluées à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.