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Greuteria argyrea (Greuter & Burdet) Amirahmadi & Kaz. Osaloo

Hedysarum argyreum Greuter & Burdet, H. argentatum Maire, non L. f, nom illeg.

Ara.: Al markh.

Arbuste ou petit arbre à feuilles persistantes, hermaphrodite, de jusqu’à 3(5) m de haut, très rameux, à ramification dressée ou, chez les exemplaires plus grands et âgés, étalée-dressée. Tronc et rameaux les plus vieux à écorce brun-grisâtre, qui se détache en lanières longitudinales, fréquemment filiformes. Rameaux peu âgés anguleux, brun-verdâtre, les plus jeunes verts, à poils courts et appliqués. Feuilles de 1,5-3 cm de long, alternes, charnues, rigides, couvertes de poils courts, blancs, appliqués (soyeux), imparipennées, à rachis proportionnellement plus large par rapport aux folioles, comprimé, et 3-11 folioles de 0,3-0,5 mm de long, alternes ou subopposées, elliptiques, obtuses ou subaiguës, brièvement atténuées à la base, sessiles, charnues, vertes sur les deux faces. Inflorescences en racèmes axillaires, peu denses, de 2-6 fleurs courtement pédicellées, parfois fleurs solitaires. Calice campanulé, à 5 dents courtes, subégales, plus courtes que le tube, brun, à poils appliqués. Corolle papilionacée, pourprée, à base de l’étendard rosâtre, ailes très courtes, rosâtres ou pourpres, carène pourpre, à partie inférieure blanc-rosâtre. Androcée diadelphe. Ovaire semi-cylindrique stipité. Gousse rougeâtre-pourpré, oblongue, très comprimée, papyracée, divisée en 2 ou 3 segments ellipsoïdaux-orbiculaires, contenant chacun 1 graine.

Floraison:

avril-juillet.

 

Fructification:

juillet-septembre. Parfois (comme illustré dans la photographie, prise en juillet), il est possible d’observer sur une même plante des fleurs et des fruits à maturité.

Habitat:

Champs de dunes en terrains désertiques littoraux et sublittoraux, lui permettant de bénéficier d’une humidité atmosphérique relativement élevée.

Distribution:

Endémique du N. de l’Afrique. Champs de dunes littoraux et sublittoraux du N.-O. du Sahara (Tarfaya et Laâyoune).

Observations:

Cet arbuste est très convoité par les chèvres, et subit fréquemment des tailles et des coupes pour l’extraction de son bois, notamment pour le chauffage. Dans l’aire désertique où elle se développe, et où toute régénération naturelle de la végétation s’avère lente, l’exploitation continue de cette espèce est susceptible de conduire à sa disparition ou à sa raréfaction dans de nombreux secteurs. En conditions naturelles, ces arbustes peuvent se retrouver entièrement couverts de sable et se maintenir en vie, ce qui amène à penser qu’ils formaient probablement par le passé des bosquets qui permettaient de fixer les dunes. Que ce soit pour la valeur scientifique de cette espèce endémique rare, ou son importance écologique et économique liée à la fixation des dunes, il serait envisageable de l’utiliser pour repeupler les champs de dunes d’où elle est autochtone. Les coûts économiques liés à un repeuplement pourraient à long terme s’avérer bien inférieurs à ceux occasionnés par l’emploi de machines lourdes destinées, durant une bonne partie de l’année, à maintenir les routes exemptes de sable et praticables.

État de conservation:

Espèce peu commune à aire de répartition très restreinte. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.

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