Helianthemum syriacum (Jacq.) Dum. Cours.
H. racemosum auct., H. lavandulifolium Desf.
Fra.: Hélianthème à feuilles de lavande. Esp.: Té moro, té del campo, estepa amarilla, romero blanco.
Arbrisseau à feuilles persistantes, hermaphrodite, atteignant 0,8(1,2) m de haut, dressé, rarement trapu, très rameux, à tiges et rameaux les plus vieux nettement ligneux, écorce brunâtre, ramilles jeunes pubescentes, brun rougeâtre, verdâtre rougeâtre ou rouges, à poils étoilés. Feuilles (8-50 × 1-8 mm) opposées, linéaires-lancéolées, terminées en une pointe très aiguë (mucron), atténuées à la base en un court pétiole, à bord généralement révoluté, vert-grisâtre sur l’endroit et verdâtre-blanchâtre et tomenteuses sur l’envers. Stipules triangulaires à ovales, généralement plus longues que le pétiole. Inflorescences corymbiformes, composées de 3-5 ramifications à 8-30 fleurs chacune. Calice à 5 sépales, les 2 externes lancéolés, minuscules (1,5-4 mm), les 3 internes plus grands (5-9 mm), ovales ou ovales-lancéolés, aigus, à tomentum de poils étoilés et 2 côtes peu marquées. Cinq pétales, obovales, jaunes, sans tache foncée à la base, de longueur similaire à celle des sépales. Fruit en capsule ovale à ellipsoïdale, à 3 arêtes courtes, de 3-4 mm, déhiscente en 3 valves. Graines : 3-6, de un peu plus de 1 mm et de couleur foncée 2n = 20 ; n = 10.
Floraison:
mars-août.
Fructification:
mai-septembre. Il n’est pas rare d’observer des floraisons en dehors de ces périodes, mais les fructifications extra-estivales sont plus rares.
Habitat:
Matorrals et autres formations végétales sur terrains basiques, calcaires, marnes, dolomies et sables. Espèce thermophile qui tolère bien la chaleur et la sécheresse, mais qui disparaît avec les gelées, ce explique sa répartition altitudinale entre le niveau de la mer et environ 1000 m (jusqu’à 1200 m dans les montagnes les plus ensoleillées du S.).
Distribution:
Méditerranée occidentale. Il s’agit d’une espèce relativement rare dans le N. de l’Afrique, répartie dans presque toute l’aire méditerranéenne du Maroc à la Lybie.
Observations:
Une cinquantaine d’autres espèces du genre sont présentes dans le N. de l’Afrique, endémiques pour nombre d’entre elles, qui correspondent généralement à des chamæphytes à tiges plus ou moins ligneuses dépassant à peine 0,5 m de haut.
État de conservation:
Espèce peu commune mais à aire de répartition vaste. Elle n’est actuellement pas évaluée à l’échelle mondiale dans la Liste rouge des espèces de l’UICN.