Tamarix L.

Genre comprenant environ 15 espèces dans le N. de l’Afrique, à aire de répartition vaste dans toute la région. Il s’agit d’un des genres pour lesquels l’établissement d’une nomenclature adéquate s’est révélée la plus problématique ; en effet, presque toutes ses espèces sont très semblables et extraordinairement polymorphes. Plus de 30 espèces et sous-espèces différentes ont été décrites dans la région, ainsi qu’une centaine de variétés. Beaucoup de ces taxons supposés différents correspondent en réalité à un unique taxon, décrit sous des noms différents par divers auteurs, ou par un même auteur mais à partir d’échantillons insuffisants. Il s’est avéré impossible dans le cadre de ce projet d’établir une différenciation claire entre T. pauciovulata, T. trabutii et T. balansae, tous les arbres examinés présentant des caractères de ces 3 espèces, qui semblent en réalité correspondre à une seule présentée sous différents noms : T. amplexicaulis. La monographie du genre réalisée par Baum (1978), déjà utilisée dans Flora of Libya, Flore de Mauritanie, Catalogue des plantes vasculaires de la Mauritanie et du Sahara occidental et Flora Iberica, constitue une bonne base en vue d’une révision du genre dans la région.

Un des caractères les plus constants permettant une identification claire et rapide des espèces du genre Tamarix est le disque staminal, qui peut être fondamentalement de 3 types suivant sa forme : sinlophe, à disque profondément divisé en lobules, desquels naissent les étamines, sous forme d’une prolongation qui permet à peine de discerner où terminent les uns et où commencent les autres, ces dernières semblant s’élargir à la base, au niveau de ce qui, en réalité, correspond déjà à l’apex du lobule ; paralophe, à disque divisé en lobules, sur l’apex tronqué desquels la naissance des étamines peut être parfaitement observée ; et hololophe, à disque divisé en lobules, sur l’apex desquels ne naissent pas les étamines, ces derrières naissant entre les lobules et non sur eux.

Néanmoins, une confiance excessive en la stabilité de la morphologie du disque a donné lieu à certaines des confusions les plus importantes faites sur ce genre. Il semble plus approprié de décrire l’insertion et de n’opérer à une différenciation qu’entre celles qui présentent les filets disposés sur les lobules ou entre ses derniers. La différence entre hololophe et paralophe dépend parfois de l’« inspiration » de la personne qui identifie le spécimen. En outre, ce caractère est variable chez la plupart des espèces. Il est de plus quelquefois difficile de déterminer si un disque est hololophe ou paralophe, certains étant dépourvus de lobules. Cela s’avère particulièrement problématique dans le groupe de T. nilotica, T. mannifera, T. arborea, T. arabica, etc. que Zohary a regroupé dans T. nilotica.

Mis à jour par: J.L. Villar.